Nolann est ce que l’on pourrait appeler un modèle de précocité. Après avoir obtenu le baccalauréat à l’âge de 15 ans, le jeune homme a intégré notre campus de Bordeaux quelques mois plus tard, avant de lancer son auto-entreprise à seulement 17 ans. Portrait.
Nolann, étudiant en 2ème année du Programme Grande Ecole à Epitech Bordeaux, est passionné par l’informatique depuis plus de six ans. A seulement 17 ans, Nolann créé sa propre entreprise mêlant sa passion pour l’informatique et son goût d’entreprendre. Tout un programme quand on n’a pas encore atteint la majorité…
Pourquoi avoir choisi de faire de l’informatique ?
« Mon intérêt pour l’informatique a commencé à se concrétiser au lycée avec l’option NSI (Numérique et Sciences de l’Informatique) et avec les projets personnels que je faisais ». Nolann a découvert Epitech quand il était en classe de première. Il a tout de suite su qu’il devait intégrer notre école.
De la primaire jusqu’au lycée, il n’a « jamais trop aimé le système scolaire classique ». S’asseoir pour une journée entière de cours sur une chaise et écouter un professeur parler, ce n’est pas fait pour lui.
« A Epitech c’est toi qui fais ton cursus, faut être tout le temps proactif. L’âge n’a pas posé de problème ici, les gens sont réfléchis et bienveillants. Plus on avance dans les études et dans la vie active, moins on regarde l’âge. »
Pourquoi avoir créé sa propre entreprise ?
Cela fait déjà deux ans que Nolann avait envie de créer son entreprise. « J’ai déjà galéré à 17 ans, donc à 15 ans, ça aurait été encore plus dur ». Cette envie d’entreprendre lui permet d’être libre dans ses choix professionnels, dans ses choix de projets et de clients, et avant tout d’être son propre patron. Il ne se voit pas avoir une hiérarchie au-dessus de lui et a envie de gérer son temps professionnel et personnel à sa manière.
« J’ai galéré pour ouvrir ma boîte, l’Etat ne laisse pas beaucoup d’options aux mineurs. »
Nolann a pu compter sur le soutien de ses parents. « J’ai eu besoin d’une autorisation parentale. Mes parents m’ont apporté un soutien mental en plus. Ma mère a travaillé en tant que libérale, elle connait un peu. »
Deux options se sont posées : l’émancipation ou attendre ses 18 ans. Il avait déjà de potentiels clients donc il ne voulait pas attendre sa majorité. A la suite de son stage de fin de 1ère année, son patron voulait l’embaucher en CDD. Il travaillait dans une entreprise qui a développé une plateforme pour la maintenance des ascenseurs. Nolann avait pour mission principale de créer le logiciel pour lire le cloud en permanence et gérer les données. De fil en aiguille, notre jeune Tek a créé son entreprise et son patron l’a embauché en tant que prestataire.
« C’est mon tout premier projet en tant que freelance. »
« Pour le moment, je reste focus sur ce projet. Je ne prends pas tout de suite de nouveaux clients parce qu’il y a aussi Epitech à côté. » Nolann s’est fixé un contrat avec lui-même : ne pas délaisser Epitech au profit de son entreprise. Sa persévérance lui montre qu’il réussit de mieux en mieux à gérer en parallèle son cursus et ses projets professionnels.
« Je me suis rendu compte qu’en mêlant Epitech et mon entreprise, je n’ai pas assez de temps dans une journée. »
En tant que développeur, Nolann propose essentiellement du web voire des applications mobiles. Plus tard, il aimerait travailler sur des projets plus complexes comme le développement de logiciel.
Quelles est la prochaine étape ?
Pour Nolann, le « next step » c’est de travailler sans compter. En 3e et 4e année de son cursus, il aimerait que son entreprise décolle, voire la transformer en société à la sortie d’Epitech.
Si tout se déroule comme prévu, il sortira diplômé de notre école à 20 ans et plusieurs choix lui traversent déjà l’esprit : se concentrer sur son entreprise, trouver un travail à l’étranger ou développer un produit/service qui réponde à un besoin et le maintenir.
« Je ne me vois pas faire des projets pour des prestataires toute ma vie car ça prend du temps. Il faudrait prendre le temps une bonne fois pour toute pour que le produit/service puisse tourner tout seul. »
En attendant, il reste à Nolann trois ans d’études, et l’avenir devant lui. « Je constate qu’entre les EIP (Epitech Innovative Projects), les projets de mes potes etc., je me dis qu’il y a tout un monde qui s’ouvre et un monde à créer. Plus j’avance et plus je me rends compte que l’informatique est omniprésente. »
« Si certain(e)s d’entre vous hésitent à se lancer… »
L’avantage de l’auto-entreprise est que ce format permet d’entreprendre en toute simplicité. Ce statut ne demande pas d’argent à débourser à la création et les charges sont faibles. Quand l’entreprise ne génère pas de revenus, il n’y a pas d’impôt à payer. Il n’y a donc pas cette crainte de se dire « si je ne trouve pas de client, je vais payer des charges ».
Il en va de même pour le cursus scolaire : « si vous hésitez entre plusieurs filières, il faut tester un ou deux mois. Au pire, on peut changer, ce n’est pas figé dans le temps ».
« Il faut se lancer, s’adapter et juste faire un pas, ça passe ou ça casse et j’aviserai le jour où ça cassera. »