NFT, metaverse, bitcoin, blockchain… Si ces termes n’évoquent en vous qu’un registre sémantique incompréhensible, Retroverse pourrait être le projet de la réconciliation avec cette novlangue technologique. La clef : votre passion pour la culture pop, gaming, voire vintage. Explications avec Flavien Hello, alumni Epitech Technology, cofondateur de R-PUR et du projet Retroverse.
Comment est né Retroverse ?
Je suis de près depuis un moment tous les projets qui gravitent autour du metaverse et des NFT, je fais moi-même partie de quelques communautés. Or, avec mon entourage, nous avons remarqué qu’il n’y avait pas grand-chose autour des technologies du passé, de la pop culture. À Epitech Technology, j’appréciais beaucoup les cours de « culture G », quand on devait savoir en quelle année telle chose avait été inventée etc. J’ai de la nostalgie pour cette période-là. Car en comprenant le passé, on comprend la vélocité des choses, d’où cela vient.
Avec six amis, on s’est dit « let’s go ! ». C’est ainsi qu’est né Retroverse, conçu comme un projet long terme. Tout ce que j’avais vu avant était court-termiste, peu intéressant. J’aime les choses qui durent, qui ont du sens.
En quoi consiste Retroverse ?
Retroverse, c’est une retrospection qui retrace 50 ans de technologie et de pop culture, du 1er janvier 1970 à aujourd’hui : sortie de la PlayStation 1 ou de la première GameBoy, des films comme Matrix ou Ready Player One qui aborde les débuts du metaverse, de la musique… Retroverse s’articule autour d’un calendrier dont chaque date fait référence à un événement de la culture pop et gaming. Chaque jour disposera d’un NFT original qui mettra en avant cette journée-là, que nos utilisateurs pourront donc acquérir.
Accéder à la propriété grâce aux NFT
Un NFT (« Non Fungible Token » ou « Jeton non fongible ») n’est pas interchangeable avec un autre même type de jeton, contrairement aux bitcoins. Chaque NFT est donc unique. Nous sommes aux balbutiements de cette technologie, c’est encore tout neuf, mais ce sont des usages qui arrivent : on peut ainsi avoir la propriété sur quelque chose de virtuel, la blockchain le permet. C’est une nouvelle façon de donner la propriété à quelqu’un : et cette propriété unique donne une valeur. Dans Retroverse, certaines dates n’auront pas de références spécifiques, les membres de notre communauté seront donc libres de les acquérir en leur attribuant la signification de leur choix (mariage, naissance de leur enfant…).
Un projet communautaire
La réalité, c’est que les premiers projets qui se montent sont autour de communautés permettant de se regrouper. Aujourd’hui, les NFT donnent la possibilité de rentrer dans des communautés en ligne, au même titre qu’il existe des golf clubs, ou clubs de cigare où je ne serais jamais allé. On partage les mêmes affinités.
Retroverse regroupe les fans de NFT rétros. Ce sera une communauté qui a les mêmes références, on parlera ensemble de ces mêmes technologies. Le coût d’entrée, par le biais de l’acquisition de NFT, permet de qualifier les utilisateurs. En échange, ils auront un retour sur investissement en rejoignant cette communauté et en rencontrant des gens par le biais de nos événements. Et comme une date est unique, les NFT le sont aussi : il y a donc la possibilité de faire de la spéculation. La rareté se crée automatiquement.
Une communauté n’a de valeur que si elle est limitée :
tout le sujet des NFT est là.
Quelle valeur je donne pour appartenir à cette communauté ?
Mais nous sommes là pour rendre les choses accessibles et partager avec la communauté en rentabilisant nos coûts de développement. L’acquisition d’une date sera autour de 0,1 Ether (monnaie virtuelle, 1 Ether valant 2780€ environ).
Quel public pour Retroverse ?
Nous ciblons quatre profils :
- Toutes personnes souhaitant acquérir une date en particulier qui lui est chère;
- Les gens intéressés par le sujet, qui adorent les beaux objets de technologies, ceux qui comprennent l’intérêt et la force des créations du passé. Ceux-ci trouveront une communauté de passionnés sur le même thème;
- Les gens qui veulent faire un premier pas dans le monde du NFT;
- Les investisseurs des NFT qui vont prendre une centaine de dates instantanément dans une typologie d’investissement.
Pour ce projet, nous nous sommes entourés de développeurs d’Epitech Technology, mais aussi d’un groupe d’artistes spécialisés en street art, en architecture… On travaille ensemble pour mettre en œuvre à terme des univers qui, au moyen d’un casque de réalité augmentée, donneront la possibilité de naviguer au cœur de la période souhaitée. Demain on voudra des expériences personnelles, être habillé avec les vêtements de l’époque, les codes fashion, de coiffure…
Quelles sont les prochaines échéances ?
Retroverse ouvrira son calendrier d’ici mi-février. On peut déjà s’enregistrer sur la « whitelist » et choisir les 10 dates que l’on veut « réserver » en priorité ! Elles seront réservées pour vous pendant 24 heures après le « mint », moment où elles seront créés dans la blockchain. En général, lorsque tu acquiers un NFT, il vient d’une collection globale, et tu ne peux pas choisir celui que tu veux ! Ce qui est très frustrant parfois et relevé de la loterie…
Or, notre système est capable de choisir le NFT que tu souhaites selon la date choisie, pas au hasard. D’où l’importance du calendar propre à Retroverse.
À terme, nous souhaitons aller plus loin dans le metaverse. Aujourd’hui, on n’est pas Meta (nouveau nom du groupe Facebook) ou Microsoft, mais on montre qu’il y a une communauté qui est en attente de ce type d’expériences.
Imaginez-vous, grâce à un software, retourner sur les Champs-Élysées
le 12 juillet 1998 : on peut recréer cette expérience-là et toute la communauté qui a son NFT pourra participer.
Demain on pourra payer des développements pour recréer ces époques-là.