Quand l’horreur s’invite à la Game Jam Epitech

Début juin, le campus Epitech de Lyon organisait une Game Jam en présentiel. L’occasion le temps d’un week-end de doucement reprendre les événements extra-pédagogiques au sein de l’école. Ouverte à l’ensemble des étudiants d’Epitech et d’E-art Sup, la thématique de cette Game Jam était : « If you’re going through hell, keep going”. La célèbre phrase de Winston Churchill a inspiré une trentaine d’étudiants répartis en cinq groupes. Le groupe gagnant, composé de Nolan Kijas, Mathis Clanche, Lucie Philippon, Lorien Remy, Pascal Betti et Lucie Petit, étudiante d’E-art Sup a été élu meilleur projet de cette jam avec le survivor game intitulé « Hide & Sick ».

game jam lyon vainqueurs

Hide & Sick by GalerianStudio, les grands gagnants

Le projet Hide & Sick est un survivor game du type Outlast, Lone survivor ou plus connu, Silent Hill.

Nous avons également essayé de nous inspirer d’un survivor horror japonais, Corpse Party. En le faisant tester à des amis, ils nous ont également fait remonter que le scénario ressemblait sur quelques points au film Shutter Island. Plutôt que de partir sur un enfer biblique, nous avons choisi de partir sur l’expression vivre un enfer. On l’a rapidement relié aux problèmes psychiatriques. Notre protagoniste est interné dans un asile et il voit son environnement comme une expérience cauchemardesque. Nous avons donc élaboré un scénario dans lequel le joueur incarne un individu avec des troubles de la perception, paranoïaque et qui se retrouve interné dans un asile pour y être soigné. Hélas, la prescription ne faisant pas effet, notre héros se croit littéralement en enfer et cherche à s’échapper.

Les origines du projet

Au début de la Jam, on a pris le temps de discuter en mode brainstorming tous les six. L’idée de base est venue assez rapidement. Mathis et Lucie se sont penchés sur le scénario, le level design et les principales mécaniques de gameplay. Lorien à quant à elle, fait les sprites du personnage principal, ainsi que des ennemis. Pendant que Nolan, Lucie et moi avons commencé à poser les bases techniques. Nous avons décidé d’utiliser le moteur Godot. C’est un moteur de jeu relativement semblable à Unity 3d, très utilisé pour la 2D. Nous avons fait ce choix, car une bonne partie des membres du groupe avaient déjà des bases. Nous avions anticipé cette Game Jam en réalisant de petits projets quelques semaines auparavant« .

L’accent mis sur l’ambiance

Qui dit « survivor horror », dit « ambiance immersive ». Le joueur doit avoir le sentiment de n’être à aucun moment en sécurité. Pour arriver à ce résultat, plusieurs procédés sont nécessaires. L’éclairage, souvent sombre, l’ambiance sonore oppressante et les lieux exigus, font parties des ingrédients que l’on retrouve dans le jeu de nos étudiants, Hide & Sick. Un gros travail a été réalisé sur les sons ; de la musique d’ambiance, à la narration déclamée par une voix inquiétante, l’immersion est totale.

Nous nous sommes vite rendus compte que l’élément le plus important dans notre jeu devait être l’ambiance. Sans forcément avoir l’ambition de faire peur au joueur, nous voulions qu’il ressente quelque chose et que son expérience le marque.

L’IA des ennemis, l’élément le plus complexe

“Nos ennemis ont un pathfinding qui n’est pas hard codé. On leur donne des points de repères spatiaux, mais ils choisissent eux-mêmes le chemin qu’ils empruntent pour arriver sur le joueur. Ça nous a donc demandé beaucoup de travail pour que l’IA ne se bloque pas dans les décors. C’est de très loin ce qui a été le plus dur à faire.

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