Du vendredi 26 mars au dimanche 29 mars 2021, les étudiants de première année à Epitech Mulhouse ont participé à un hackathon dédié à l’innovation en santé, organisé par Health Factory et en partenariat avec la fondation internationale Hacking Health. À cette occasion, ils ont réussi à décrocher le prix des Coachs avec le projet Alouette. Retour sur cette expérience collaborative.
Qu’est-ce que le Hacking Health Camp ?
Ramsford SHEAMANG : Le Hacking Health Camp, c’est un hackathon, un challenge qui dure sur tout un week-end, et où on doit parler d’une problématique avec des porteurs de projets et des professionnels dans le secteur de la santé. Chaque année, c’est l’occasion pour eux de se renseigner sur ce qu’il se fait en termes de numérique & de technologie en rapport avec la santé. D’ailleurs, on a pu rencontrer beaucoup de professionnels lors de ce hackathon : des médecins généralistes, des experts en pédiatrie, des chirurgiens…
Comment s’est déroulé ce hackathon ?
Jérémy CHENET : Au tout début, il y a eu la présentation de pas moins de 45 projets au total, chacun supervisés par un chef dont le but était de présenter et développer son idée pendant une minute. À la fin de cette présentation, chaque participant devait choisir un projet dans lequel il voulait s’investir.
Quel a été votre projet & comment ça marche ?
Ramsford SHEAMANG : Nous avons eu le projet n°42 qui s’appelait Alouette, porté par le Dr. Violaine Mehault-Holmes, médecin généraliste. Ce projet consistait à faire des dépistages, que ce soit au niveau auditif ou oculaire chez les enfants, permettant de repérer des pathologies : ça peut aller du simple strabisme jusqu’à une pathologie qui s’appelle rétinoblastome (ndlr : tumeur maligne de la rétine, rare et d’origine génétique). C’est quelque chose qui touche peu d’enfants mais qui est facilement détectable.
Jérémy CHENET : Le problème, c’est que peu de médecins généralistes savent comment procéder pour effectuer ce dépistage : entre 5 et 10 % seulement font ces tests sur les enfants. Le but de cette application est de démocratiser cette pratique.
Ramsford SHEAMANG : Pour cela, en prenant juste un smartphone et en mettant le patient dans une salle peu éclairée (en mettant le flash), il est possible de prendre une photo des yeux du patient. On a tous une photo où on a les yeux rouges, eh bien il faut savoir que si nos deux pupilles sont rouges, c’est bon signe : il n’y a pas de problèmes. En revanche, si seulement une des deux pupilles est rouge, alors le problème peut être pathologique, et le fait de détecter cette anomalie peut sauver des vies.
Quel est l’avantage de l’application ?
Clément BERNAT : Le grand bénéfice de l’application, c’est qu’elle est universelle, pour que les gens qui n’aient pas forcément de médecin à proximité disposent tout de même de la possibilité de faire ce test. C’est là tout l’avantage : c’est tellement simple qu’un parent ou qu’un professionnel qui n’est pas forcément dans la santé peut faire ce test et sauver peut-être des vies.
Qu’est-ce que cet événement vous a apporté ?
Ramsford SHEAMANG : Des nouvelles connaissances dans des technologies qu’on ne connaissait pas. Jonathan s’est improvisé designer afin de faciliter l’expérience utilisateur, c’est lui qui a fait le mockup (ndlr : prototype d’interface utilisateur) et qui a imaginé le design de l’application. Moi j’ai découvert un nouveau langage de programmation. Jérémy n’avait jamais touché un logiciel de traitement audio et s’est transformé en ingénieur du son avec Clément le temps d’un week-end.
Jonathan BANTZHAFFEN : Mais aussi et surtout, je trouve que c’était top pour nous parce qu’on a eu une première approche avec un projet qui se voulait un peu plus concret pour nous, c’est-à-dire que c’est un projet qui avait du sens et une finalité qu’on arrivait à voir. C’est une première approche pour nous dans un milieu professionnel et encadré, c’était une très bonne expérience à ce niveau-là. On a pu se répartir les tâches correctement avec un projet qui a du sens.
Quel souvenir gardez-vous de cette 8e édition ?
Jérémy CHENET : On a découvert comment fonctionne un hackathon.
Ramsford SHEAMANG : Comment s’organiser sur une charge de travail énorme en très peu de temps. On est parti de rien du tout : il fallait vraiment tout faire avec les informations que Violaine nous donnait. Ce que ça nous a apporté ? Echanger avec des professionnels de santé et avec des personnes qui n’ont rien à voir avec l’informatique, ça nous a beaucoup, beaucoup apporté. On a acquis des connaissances en médecine !
Jérémy CHENET : On connait des nouveaux termes, des nouveaux domaines.
Jonathan BANTZHAFFEN : On s’est aussi adapté au consommateur, on a cherché comment optimiser la chose pour que ça touche le plus de personnes de la meilleure des façons possibles.
Ramsford SHEAMANG : Et surtout, on a remis en question des aspects de notre projet puisque pendant le hackathon, on a eu des rendez-vous avec les coachs, 3 ou 4, et c’est eux qui nous disaient : est-ce que c’est pertinent d’avoir ça dans un projet ? Est-ce qu’on s’adresse à la bonne cible ? Toute cette remise en question ça nous a appris à nous adapter.
Le prix des Coachs
Le projet Alouette a obtenu le Prix des Coachs, un prix décerné selon différents critères :
- Critères d’innovation
- Pertinence et clarté de la réponse
- Critère d’équipe
- Critère de marché et d’utilisateur
Félicitations à nos étudiants pour cette performance & rendez-vous l’année prochaine pour la 9e édition du Hacking Health Camp !