Ancien étudiant d’Epitech diplômé en 2018, Alex Dana occupe aujourd’hui le poste de Lead web developer chez Ubisoft, célèbre éditeur de jeux vidéo made in France. Il nous raconte son parcours et donne quelques conseils aux étudiants intéressés par ce secteur.
En quoi consiste ton métier chez Ubisoft ?
Alex Dana – Lead web developer chez Ubisoft, c’est un poste que j’occupe depuis maintenant 7 ou 8 mois si je ne dis pas de bêtise. J’ai une équipe de quatre personnes, dont moi, c’est donc une petite équipe. On travaille sur le produit Just Dance, qui est un projet qui sort tous les ans. Et comme c’est un projet live, en fait, on doit gérer tout ce qui est datas sur le pôle.
En terme de datas, on parle par exemple des saisons qui ont été mises en place récemment, ou de toutes les maps qu’on peut danser, qui sont à gérer par des équipes… Tout cela passe par le site web qu’on fait en interne, qui est un outil. Et je gère l’équipe qui s’occupe de cet outil.
Qu’est-ce qui te plaît particulièrement dans ce métier ?
AD – Comme c’est une petite équipe, c’est très cool car on partage facilement, nos discussions sont très fluides. On sait déjà tous plus ou moins ce que chacun fait, on peut s’aider continuellement. Et la chose que j’aime bien actuellement, c’est que je n’ai pas envie d’arrêter le développement tout de suite, et ce poste me permet justement de continuer le développement.
J’ai une bonne partie de management que je priorise toujours, entre l’administratif et les meetings. Et après, j’ai encore du temps pour coder, ce qui est vachement plaisant. J’arrive à bien jongler pour l’instant je trouve (rires), c’est top !
A quand remonte ton premier contact avec le code ?
AD – Je codais déjà avant Epitech. Vers 13 ans, au collège, je codais sur mon temps perso, d’abord sur une calculatrice, j’ai dû changer l’OS pour faire tourner les programmes dessus en C pour faire mes antisèches (rires). Les profs étaient perdus ! Puis j’ai aussi codé en C sur PSP.
Et chez Epitech, j’avais la chance d’avoir un très bon groupe. D’ailleurs on est toujours amis, on discute toujours, on a toujours un slack en commun. Pendant cinq ans on est resté ensemble et on s’est tous entraidé, chacun avait des facilités dans son domaine particulier. On s’est juste tiré vers le haut et ça a très bien fonctionné pendant cinq ans. C’est presque passé rapidement.
Comment t’es-tu retrouvé chez Ubisoft ?
AD – J’ai eu la chance grâce à Epitech de faire plusieurs stages différents. Dont 90% en web, je dirais, parce que c’était quelque chose qui m’intéressait. J’ai fait beaucoup de React, de Node.js, etc. Ma cinquième année je l’ai finie avec un stage de 6 mois en fullstack, et après j’ai fait 6 mois en CDI dans une boite, la même, une agence digitale que j’ai fini par quitter parce que j’avais un peu fait le tour et je n’avais plus grand-chose à apprendre dans ce cadre-là. Et j’ai appris beaucoup, beaucoup de choses pendant cette année. J’ai fait plein de sites web avec des maquettes, appris à utiliser beaucoup d’outils différents (base de données, API publics, etc.).
Après avoir quitté cette entreprise, j’ai postulé un peu à l’aveugle chez Ubisoft, pour plusieurs types de métiers. On m’a rappelé peu de temps à la suite de ces candidatures. Et on m’a proposé un poste de online. Ce n’est pas le poste que j’occupe actuellement, il s’agit des personnes qui s’occupent des serveurs de jeux.
J’ai fait trois ans et demi, quatre ans de online. J’ai été junior, j’ai commencé tout doucement, puis ensuite je suis passé confirmé, et 6 mois après mon passage en confirmé, on a remarqué qu’il y avait un manque de management autour du web sur le projet. Il y avait déjà 2 développeurs qui se malmenaient pour faire tourner la chose, mais ça manquait de structure autour, personne les aidait vraiment. On m’a donc proposé ce poste-là, ça a matché et ça s’est fait comme ça.
Est-ce ton attrait pour les jeux vidéo qui t’a mené à travailler chez Ubisoft ?
AD – Pas du tout ! Je ne comptais pas me lancer dans le domaine du jeu vidéo à la base. Alors oui, j’aime bien certains jeux, je joue depuis que je suis tout petit, j’ai commencé sur Prince of Persia sur MS-DOS. Ce qui est drôle car c’était déjà Ubisoft.
En fait, c’est surtout parce qu’on m’a conseillé de postuler chez Ubisoft que je l’ai fait, car il s’agissait d’une grosse boite dans laquelle je pouvais apprendre plein de choses, dans un secteur qui bouge et qui évolue beaucoup. Finalement, c’est pas vraiment mon attrait pour les jeux vidéo qui m’a fait postuler là-bas, c’est plutôt un bon concours de circonstance. Ca matchait bien avec mon ambition de continuer à apprendre beaucoup de choses.
C’est quoi ton meilleur souvenir chez Epitech ?
AD – La quatrième année ! J’étais à Rimouski (Québec), un coin paumé où il fait très, très, très, froid. Ca fait des bons souvenirs, car on a tous froid ensemble (rires). En hiver, on sortait et on faisait face à un mur de trois mètres de neige. On ne voit pas ça à Paris.
Ce qui me reste en mémoire, c’est plutôt extra-scolaire. On était beaucoup entre Epitech, mais on se mélangeait quand même. On faisait plein de choses, beaucoup de soirées, mais aussi beaucoup de visites, on s’était acheté une voitures sur place pour faire des excursions. Ca m’a coûté mon diplôme de l’université locale, mais c’était vachement bien !
Tu as des conseils pour les étudiants qui voudraient travailler dans les jeux vidéo ou chez Ubisoft ?
AD – Il y a plusieurs choses qui peuvent aider ceux qui voudraient venir chez Ubisoft. La première chose c’est être débrouillard et savoir coder, c’est indéniable, et la deuxième chose c’est le côté humain, donc savoir travailler en équipe, ce que l’on apprend à Epitech où on a plein de projets de groupes.
Ce côté communication est presque aussi important que le savoir du code. Montrer sa passion du jeu vidéo, c’est aussi capital. Et avoir des projets persos à présenter, c’est toujours un plus. Sans forcément montrer le code : plutôt en démo vidéo ou en screenshot.