Aujourd’hui, travailler en indépendant sur un modèle freelance est une pratique courante, dans le domaine de l’informatique et dans bien d’autres. Mais comme tout phénomène se généralisant avec le temps, il a fallu des pionniers pour lancer le mouvement et inspirer les générations suivantes. Dans le secteur des jeux vidéo, c’est Joyce Weisbecker qui fut la première développeuse indépendante de l’histoire.
Les événements décisifs et marquants de la vie de Joyce Weisbecker
Sans son père, Joyce Weisbecker aurait pu ne pas développer de passion pour l’informatique… et ne pas marquer l’histoire de la programmation dans les jeux vidéo.
En 1969, alors que la jeune femme est dans sa onzième année, elle voit son père Joseph, un ingénieur au sein de l’entreprise RCA, fabriquer son propre ordinateur avec des pièces détachées. Il le nomme FRED (Flexible Recreational & Educational Device, pouvant être traduit par « appareil éducatif et récréationnel flexible ») et apprend à Joyce à s’en servir. Le jeune fille devient passionnée.
Encouragée par sa mère, elle entreprend des études avec un double-cursus d’actuariat et d’ingénierie informatique. Une fois diplômée en 1980, elle exerce en tant qu’actuaire jusqu’à la reprise de ses études en 1998 et l’obtention d’une licence d’ingénierie électrique et d’un master d’informatique.
La contribution de Joyce Weisbecker au monde informatique
Joyce Weisbecker laisse une trace dans l’histoire de l’informatique en devenant la première programmeuse indépendante du secteur des jeux vidéo… et ce, dès l’âge de 17 ans.
En 1976, à l’heure des premières consoles programmables, riche d’années d’exploration informatique avec l’ordinateur FRED à la maison, elle réalise sa première mission rémunérée pour l’entreprise RCA, où travaille son père, avec une prestation de développement pour la console Studio II. Joyce explique elle-même qu’elle est à ce moment l’unique personne externe de l’entreprise à être payée pour coder.
Elle poursuit l’expérience pour RCA avec le développement d’autres jeux : par exemple, le jeu de quizz éducatif TV Schoolhouse, le jeu de course de voitures Speedway, ou le jeu du chat et de la souris Tag. Des réalisations qui, évidemment, sont beaucoup moins élaborées graphiquement que celles de nos jours, mais qui sont en grande partie conditionnées par les limites d’affichage des écrans, dont le nombre de pixels est encore assez minime.