Dans le cadre du Hub Innovation, les étudiants d’Epitech Paris ont participé au Hackathon Parkinson 2021, organisé par l’Institut du Cerveau (ICM) du 23 au 25 avril. Le but ? Créer des solutions innovantes et créatives pour améliorer le quotidien des patients parkinsoniens.
« L’Institut du cerveau est un institut de recherche en neurosciences, œuvrant pour mieux comprendre le cerveau et les pathologies associées. On y trouve trois départements d’innovation, dont le CareLab ». Nous avons rencontré son responsable Romain Gombert ; organisateur du hackathon, il revient pour nous sur son déroulé.
« CareLab est une unité de maturation ou accélération produit, où on travaille en co-conception. C’est-à-dire qu’on essaie de rassembler un maximum d’acteurs autour de la table, pour avoir toutes les compétences et métiers nécessaires pour prototyper des solutions à partir d’une problématique donnée. Cette année, c’était l’adaptation du smartphone aux symptômes de la maladie et les entraides locales adaptées aux parkinsoniens »
Une approche inédite dans le monde du hackathon
En partenariat avec France Parkinson et avec le soutien de la Fondation d’entreprise IRCEM, les étudiants d’Epitech ont travaillé avec les étudiants de l’école de design STRATE… et aussi des personnes atteintes de la maladie de Parkinson : « De façon inédite dans le monde du hackathon, on a pris le pari de faire venir des patients, qui ont participé directement au sein des équipes. »
On avait besoin d’outils futés plus que d’outils innovants.
L’enjeu ? Faute d’utilisateur final, les solutions proposées lors de ce genre d’événement peuvent être trop complexes à déployer ou déconnectées de la réalité des malades. « Le pari, c’était de se dire qu’au contact des patients, les étudiants vont être plus en empathie avec les futurs utilisateurs. J’ai martelé qu’on avait besoin d’outils futés plus que d’outils innovants. Ça a plutôt bien fonctionné dans le sens où les solutions qui sont sorties sur le podium ont beaucoup plus de sens pour les patients que d’habitude, puisque c’est eux-mêmes qui les ont créées pour eux-mêmes avec les étudiants. Le jury était très satisfait à la fin. »
Les projets montés sur le podium seront accompagnés par le CareLab vers un développement complet. C’est l’avantage sur d’autres événements de prototypage où les solutions restent parfois théoriques : « On essaie vraiment de les emmener vers l’assurance que les gagnants auront un produit développé, déployé et utilisé par une communauté de patients qui représente 200.000 membres pour France Parkinson. Leur nom sera affiché dans le projet, rien que pour leur CV, c’est un gros plus. »
Des étudiants directement impliqués
Au-delà du côté technique, c’est aussi l’aspect humain qui représente une énorme plus-value : « on ne remerciera jamais assez les étudiants d’avoir réalisé ces projets. C’est un message que je veux faire passer de la part des membres de France Parkinson : ça leur a énormément plu d’être impliqués directement, et au-delà de ça, ça les a touchés que des « jeunots », comme ils disent, s’occupent d’eux. ». Cette gratitude sera accompagnée d’un dernier message pour les étudiants : « qu’ils n’hésitent pas à s’ouvrir à ces sujets qui sont peut-être un peu douloureux, à collaborer avec les patients, à aller de l’avant dans le domaine médical. Ils ont de l’or dans les mains en termes de développement technique et s’ils arrivent à le mettre au service des patients, ils auront gagné un pari énorme. »
On ne peut que féliciter Dimitri Corneloup et Paul Fabre, membres des équipes gagnantes, ainsi que tous les autres étudiants et étudiantes qui se sont impliqués à fond dans ce hackathon.